L'Amélioration continue, c'est quoi ? Comment on fait ?
C’est avant tout une méthode, avec une boite à outils riche (6sigma, 5S, SMED, Kanban, Lean, Kaizen, VSM, et pleins d’autres !).
Mais sans rentrer dans les détails, il faut savoir que :
quelques soient les outils, les projets, les objectifs, le champ d’action, la démarche d’amélioration continue tient en 4 étapes principales :
- On mesure : parce que rien n’est pire que de se baser sur des impressions. Il faut des faits, des chiffres. En somme, que ce soit, pour diminuer des pertes, améliorer la qualité, garder les compétences, booster la productivité, il faut à chaque fois un indicateur. Celui-ci doit être :
- précis (au plus proche de la problématique) : on ne va pas se baser sur la productivité globale d’un site, si on cherche à mesurer les progrès sur une ligne bien précise.
- Facile à mesurer. Ce qui est compliqué, qui prend du temps ne fonctionne pas dans la durée. Il vaut mieux un indicateur imparfait qui prend quelques secondes à suivre, plutôt que l’indicateur parfait qui mettra 1h chaque jour à consolider sur un Excel
- Fréquent : tout dépend de la problématique, mais, idéalement, il faut pouvoir avoir des chiffres chaque jour. Sinon, on perd en réactivité.
- On analyse : avant de corriger une problématique, il faut bien la comprendre. Einstein disait « si j’avais 1h pour résoudre un problème, je passerais 55 min à réfléchir au problème, et 5 min à la solution ». Une mauvaise analyse risque de nous faire passer à côté de l’essentiel. Il est primordial de bien identifier les causes racines d’une perte, d’un gâchis. Sinon, on met des pansements sur des jambes de bois. Et là, différents outils d’analyse peuvent intervenir (diagramme de Pareto, Ishikawa, 5 Pourquoi ?….). L’analyse des « 5 Pourquoi ? » est hyper efficace.
- On améliore : c’est cette partie qui s’étale le plus dans le temps (et qui peut coûter le plus chère…). Le tout est de bien mesurer le gain escompté : « ok, j’investi ça pour améliorer, mais combien ça me rapporte ensuite ? » : d’où l’intérêt de mesurer. Elle se traduit sous forme de plan d’action. Une réorganisation pour 0€ peut aussi faire gagner beaucoup…
- On vérifie : est-ce que ce qu’on a progressé ? Comment est notre indicateur aujourd’hui ? L’objectif attendu est-il atteint ? Si oui, comment on a fait et comment on le pérennise ? Si non, pourquoi ça n’a pas fonctionné ?
On est très proche de la méthode PDCA dans ces 4 étapes, en insistant plus sur la notion de mesure, d’indicateur qui doit vraiment être mise en avant comme un prérequis à la démarche.